J'ai un peu continué x)
Je reculais, d’un seul coup, interloquée par ce que je venais de faire. Je lui avais soigneusement poignardé le cœur avec le couteau qu’il y avait sur le plan de travail, et au lieu de m’arrêter et m’enfuir, je prenais un vague plaisir à le faire souffrir en lui enfonçant le canif dans tout son précieux corps, sans en épargner une seule partie.
Et je le regardais me supplier, me dire que ce n’était pas ce que je croyais pendant qu’il perdait tout son sang rouge écarlate qui coulait le long du sol jusqu’à atteindre mes chaussures. J’aimais cette sensation de marcher dans un bain de sang, bien que d’habitude, je ne tire aucune satisfaction au meurtre, mais après ce qu’il m’avait fait, je devais bien trouver un moyen de me venger, n’est-ce pas ? Ce n’est pas toujours très agréable d’apercevoir l’homme que vous avez toujours aimé embrasser passionnément sous la pluie devant vous une fille que vous ne pouvez pas sentir. Evidemment, lui ne m’avait pas vue, il ne s’occupait que de ses longs cheveux blonds qui lui retombaient sur le dos et dès qu’il m’aperçut, il eut un mouvement soudain de panique, comme s’il avait vu un monstre. Il la jeta d’une force titanesque puis, je pris la fuite, je courrais le plus vite que je pouvais, je n’étais pas dans la capacité de supporter le voir ainsi. Mais c’est un homme qui a plus d’endurance que moi alors il me rattrapa et essaya de me raisonner. Je lui faisais signe que l’on devait rentrer discuter, même si je n’avais pas du tout ça en tête. Sur le coup, je voulais surtout le torturer et le voir souffrir physiquement de la même sorte qu’il m’avait faite souffrir mentalement et c’est là où j’ai levé mon couteau et que j’ai répété ce geste jusqu’à que j’entende sa dernière inspiration, son dernier coup d’œil, son dernier battement de cœur, son dernier cri.
Chapitre 1 : quelle surprise !
Sept heures précises, mon réveil sonna et provoqua un véritable capharnaüm dans ma chambre. Je m’empressai d’aller éteindre cet engin qui me dérangeait tant, puis me leva, me rendant compte que c’était enfin les vacances d’été. Je pouvais ainsi profiter pleinement de mon temps libre, pour aller sortir avec mes amis et surtout partir en voyage. Je ne savais pas exactement quelle destination choisir, évidemment la Terre est grande il y a deux-cents quatre pays tous aussi intéressants les uns que les autres, alors mon choix allait être très difficile. J’hésitais entre voyager à Paris, une ville magnifique et très accueillante. Ses boutiques sur l’avenue des Champs Elysées, la Tour Eiffel que je crevais d’envie de voir ainsi que l’Arc de Triomphe, un monument historique qui m’inspirait beaucoup. J’avais aussi le choix d’aller visiter l’Angleterre, un pays splendide, des citoyens fiers de brandir le drapeau de l’Union Jack partout dans les rues, le symbole même de l’anarchie. Et pourtant, ce jour-là, je ne pensais qu’à une seule chose : Shawn Costy, mon idole depuis que j’ai maintenant quinze ans. Il allait donner un concert avec son groupe dans ma ville, et évidemment, je n’avais pas décroché les dernières places. J’étais tellement blasée par ce manque de chance, tellement triste… je les aimais plus que tout au monde, je pouvais donner ma vie pour eux, et pourtant, pour une histoire de tickets, je ne pouvais pas ressentir leur monde, entrer dans leur folie et entendre leurs véritables voix.
J’allais allumer mon ordinateur, histoire de me démoraliser encore plus à voir tous les messages de mes amis aller à leur concert et c’est là que je tombe sur un message dans ma boîte mail qui me dit que j’ai gagné leur place à un concours auquel j’avais participé pour plaisanter ! Quelle surprise ! J’étais tellement euphorique que ma seule réaction à ce moment-là était de crier, de m’arracher les poumons et de défoncer les tympans de mon colocataire. J’allais enfin les voir !